L’église Saint-Pierre

(1862-1866)

Les seigneurs de Châteaubriant fondent, semble-t-il, la paroisse d’Abbaretz au XI-XIIème siècle. Au XIVème siècle, Jean Benigaud, curé de la paroisse, est trésorier du duc Jean II de Bretagne. La nouvelle église est construite d’après les plans de M. Liberge (architecte à Nantes) sur les ruines de l’ancien édifice religieux rasé en 1862. La première pierre est bénite le 15 août 1862.
L’édifice actuel est de style ogival primitif, avec un double transept, une riche abside et deux absidioles. Elle est bénite le 22 juin 1866 par Mgr Guynemer de la Hélandière (ancien évêque de Vincennes et représentant l’Évêque de Nantes).
L’ancien édifice se composait d’une simple nef, communiquant par une arcade romane avec un choeur à chevet droit construit au XIVème siècle.

 

Une singularité de l’église d’Abbaretz, c’est qu’il s’y trouvait un puits rempli de pierres, découvert à la démolition de l’édifice. Le seigneur de Nozay (en 1789, le prince de Condé) prétendait avoir dans l’église d’Abbaretz tous les droits de supériorité, patronage et fondation : on y voyait encore les débris de sa litre seigneuriale, peinte à l’extérieur du temple quand celui-ci fut démoli. Néanmoins, les possesseurs de terres nobles en Abbaretz jouissaient de quelques prééminences dans cette même église, telles que bancs, enfeus et armoiries : les seigneurs de la Rivière s’y faisaient inhumer dans le choeur, ceux de la Villeneuve devant l’autel de Notre-Dame, et les possesseurs de la Jahotière au pied de l’autel de saint Jean-Baptiste. À signaler que lorsqu’on reconstruisit l’église, on trouva de nombreux tombeaux mérovingiens en pierre d’ardoise.

Le manoir de Villeneuve

(XVIème siècle)
Il possédait jadis une chapelle privée et deux moulins à vent : celui de Grand-Lande et celui de Johan (ou Jahan). En 1634, cette seigneurie dépend de la châtellenie de Nozay et a pour suzerain le prince de Condé. La terre revient ensuite à Pierre François du Matz qui la possède jusqu’à la Révolution. Pierre François du Matz est le dernier seigneur de Villeneuve. Reçu sous Louis XVI conseiller au Parlement de Bretagne, il épouse une Locquet de Granville dont il n’eut pas d’enfants. Les de Berthou-Barrin de La Galissonnière, héritiers, vendent le domaine à la famille Marion. Propriété de la famille Marion (en 1832) et de la famille Leroux (en 1855). C’est en ce manoir à Tourelles et grand porche d’entrée que se déroule un drame en 1832 : des chouans attaquent le propriétaire d’alors, le citoyen Marion qui meurt tué d’un coup de feu.

Le manoir de la Jahotière

ou l’ancienne maison des maîtres de forge (XVI-XVII-XIXème siècle) située à La Jahotière.Il comporte des tourelles, un étang et des arbres séculaires. Propriété jadis de la famille Biré de La Jahotière, puis d’Isaïe Huché, ex-colonel de gendarmerie et époux d’Anne-Marie du Cellier, héritière des Biré (sous le Ier Empire), des familles Jouffroy ou Geoffroy d’Abbans (ou d’Abans), Voruz, Guillet de La Brosse, Brard. On y conserve un haut-fourneau qui servait à traiter le minerai de fer.
Les bâtiments abritent désormais un manoir rénové en salles de réception et en hébergements.

L’ancien manoir de la Beautraye

Propriété, jadis, de la famille de La Roche-Saint-André, famille d’officiers de marine. Cette famille s’est unie ensuite aux Leborgne, membres de la Chambre des Comptes. En 1750, l’acquéreur est Louis Hochedé de La Pinsonnais. Peu après, on trouve Louis Lafond (négociant à Nantes), époux de Mathurine Bruère. Jean-Baptiste Lafond, fils des précédents, maire de Châteaubriant, maria sa fille aînée à Joseph Guillotin de Corson. A la fin du XIXème siècle, on y ajouta le nouveau logis et une chapelle, bénite par le chanoine Amédée Guillotin de Corson.

Le logis de La Pervenchère

Il s’agit d’un ancien rendez-vous de chasse, propriété des familles Pellerin et Guillotin. Il passe ensuite entre les mains de la famille Haury.

La tombe du chanoine Amédée Guillotin de Corson

Elle est située au cimetière d’Abbaretz. Guillotin de Corson, religieux, enseignant et écrivain, originaire de Nozay, est un historien qui a publié plusieurs ouvrages dont Les Templiers et les Hospitaliers de Bretagne, Grandes et Petites Seigneuries de Haute Bretagne, Les Comtes de Haute-Bretagne, Les Pardons de Bretagne.

La chapelle funéraire

(XVII-XVIIIème siècle)

Elle est située au cimetière.

L’ancienne seigneurie de la Rivière

(XVème siècle)

Propriété des seigneurs de Châteaubriant, cette seigneurie passe en 1438 entre les mains de Charles de Montfort puis de la famille Montmorency. Ces Montmorency, officiers dans les armées du roi, sont seigneurs de La Rivière, de Montjonnet et de la Touche. Ils s’allieront aux de Cornulier, de Carcado et de Molac. Le domaine est cédé plus tard au sieur Richard, lieutenant du présidial de Nantes (à la fin de l’Ancien Régime). Cette ancienne châtellenie comportait jadis plusieurs métairies, un étang, un bois, une fuie et une chapelle privée.

Le logis de la Barre

(XV-XVIème siècle)
Il est situé dans le bourg. Vassal de la seigneurie de la Rivière, la demeure était jadis la propriété de la famille Boutard, vieille famille bourgeoise qui s’alliera aux Heureux et Athénas. Il possède des fenêtres à meneaux et une tourelle octogonale. Le propriétaire de La Barre devait, à Noël, conduire au château de La Rivière, 4 oeufs en bon état, dans une charrette à bœufs, à son suzerain.

L’ancienne cure

(XV-XVIème siècle) et son porche,
située rue de la Vieille-Cure. Tous les entourages des portes et fenêtres sont en schiste ouvragé. Elle abrite au XVIème siècle les recteurs Jean Barbe, Julien Piace, les frères Guillaume et Bertrand de Listré, Michel et François Beaubras. Au sommet du portail cintré est gravé sur le schiste « un croissant accompagné en chef de 2 bottines et en pointe d’une houssette » (il s’agit des armoiries du recteur de Listré). On y trouve, au rez-de-chaussée, une belle plaque foyère aux armes des Condés.

Les mines d’étain d’Abbaretz

Au Néolithique, vers -1200 avant JC, des hommes ont exploité ce sol pour en tirer l’étain servant à la fabrication du bronze. Vers -150, une tribu celte, les Vénètes, l’a exploité sur 10 km. Après la conquête de la Gaule par Jules César, vers -57, l’exploitation permet la fabrication de 6000 à 9000 tonnes de bronze jusqu’au troisième siècle de notre ère.
Pendant quinze siècles, rien ne prouve une quelconque activité.
C’est en 1882 que Louis Davy (1842-1926) découvre la cassitéride (oxyde d’étain) dans la région d’Abbaretz. Ce n’est qu’en 1920 que la Société Nantaise des Minerais de l’Ouest (SNMO) ouvre un puits qu’elle ferme six ans plus tard. Elle en reprend l’exploitation en 1952. Pendant six ans (1952-1957), elle emploiera jusqu’à 350 mineurs ; un lotissement de pavillons individuels a même été construit à proximité, la cité « Hector Pétin », pour les héberger.
Situés route de Nozay, le terril est la propriété de la commune d’Abbaretz et l’étang propriété du Conseil Général de Loire-Atlantique depuis 1996. Ce site est devenu zone de loisirs

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Le Chataignier des Nonneries

voir le reportage réalisé par Damien Piton

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