D’où vient le nom d’Abbaretz ?

Abbaretz est à rapprocher, semble-t-il, de ou bey, mot breton signifiant « tombeau » et donné au lieu-dit Le Bé (Ille-et-Vilaine).
Vers le VIIIème siècle, la paroisse d’Abbaretiacum dépendait des régaires des évêques de Nantes : elle avait pour seigneur l’évêque lui-même. À la suite des invasions normandes et des guerres civiles de Bretagne, aux XIème et XIIème siècles, Abbaretz cessa de lui appartenir féodalement.
Vers le Xème siècle, les seigneurs de Châteaubriant prennent en effet possession du territoire d’Abbaretz : ils firent entrer Abbaretz dans l’apanage qu’ils constituèrent à un de leurs puinés (fils cadet), connu sous le nom de Le Boeuf et premier seigneur de Nozay et d’Issé. En 1123, le duc Conan confirme à l’église de Nantes la possession de l’église d’Abbaretz.

Au mois de juin 1230, Brient Le Boeuf, dit « Le Vieux », seigneur d’Issé, fait don à l’abbaye cistercienne Notre-Dame de Melleray, pour le salut de son âme, d’une terre qu’il possède en Abbaretz. Les religieux de ce monastère y construisent une grange et une chapelle (aujourd’hui disparue), dédiée à sainte Marguerite.
Vers le même temps, Geoffroy de Trent abandonne de son côté à l’abbaye de Melleray, les deux tiers de toutes les dîmes de sa terre de la forêt d’Abbaretz « decimas terre sue de foresta de Abbaret ».

En 1242, Guégon Le Gruc et Agathe de Trent, son épouse (fille d’Olivier et nièce de Geoffroy de Trent) confirment cette pieuse donation. Les paroissiens d’Abbaretz essayèrent de s’opposer à cette levée de leurs dîmes par les religieux de Melleray. Dans les pièces de ce procès, on voit que la région appelée Forêt d’Abbaretz était habitée, en 1235, par Daniel et Bernard de Rozé, Guy Lague, Robin Daniel, Guillaume Robin, Riwallon Le Duc, Guillaume Robert, Pierre Constanz, Geffroy Grimaut, Guillaume Raffrey et Judicaël Troynel, tous vassaux de Geoffroy de Trent.
Lorsque le diocèse de Nantes est divisé en archidiaconés et doyennés, la paroisse d’Abbaretz est comprise dans le doyenné de Châteaubriant, membre de l’archidiaconé de la Mée.
On rencontre les appellations suivantes : Abbaretiacum (en 1123), Abbaret (en 1230), Abbarez (en 1270 et en 1278), Abbarrez (en 1341), Abbaretz (en 1456), Abbaret (en 1489), La Baretz (en 1539), Abbareium (en 1650).

source : infobretagne

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